aux militants Verts la Patrie reconnaissante ?

Camarades Verts, verdâtres, vermisseaux ou vermillon,
écologues, écolâtres, écophiles,
j’enregistre sans grande surprise cette vague de défections au sein du mouvement Europe Ecologie-les Verts, suite à une série de résultats peu brillants, série qui se clot d’ailleurs aujourd »hui avec le joli score d’une vingtaine de députés verts à l’Assemblée.
Sans surprise car j’ai pu constater tout au long de mon compagnonnage avec la chose écologique combien la maison écolo était ouverte aux quatre vents, si bien que tout le monde a été , est ou sera un jour écolo. Du reste, je considère que l’écologie n’appartient pas plus aux écologistes que le marxisme n’appartient aux seuls marxistes.
Mais ce n’est pas au touriste écolo auquel je m’adresse, mais aux militants sincères et de longue date qui quittent la chaloupe verte. A ceux-là je dis :
Que croyiez-vous donc ? que l’électorat allait reconnaitre le bien-fondé de nos convictions ? que la République allait enfin entendre notre message ? Je me souviens de la belle énumération que David donnait de ses actions au sein de la mairie. Mais qu’il est vain d’attendre une quelconque reconnaissance ! Il faut à présent admettre que nos idées sont solubles dans la société. La vraie question aujourd »hui est : L’écologie aujourd’hui peut -elle se passer des écologistes ? Ou bien sont-ce les écologistes qui peuvent se passer de la société ?
Aujourd »hui, il m’intéresse moins de savoir d’où vous venez que de connaitre là ou irez. Souvenons-nous en modestie qu’un bon Fukushima- j’assume le cynisme du propos- a fait plus contre le nucléaire que cent mille discours militants et dix millions de tracts. Et encore, un Fukushima par génération car on a déjà enterré Tchernobyl et empaillé Hiroshima.
A l’heure où le vocabulaire de campagne d’un Copé se limite à quatre mots, au jour où une étudiante en droit devient députée par la seule magie du nom de sa tante, au moment où un twitt de quelques mots met en émoi la France entière, comment pouvions nous croire un seul instant que notre discours complexe, exigeant, austère, aurait pu être audible ?
Il n’y a jamais eu d’âge d’or.
Il n’y aura jamais de lendemains qui chantent.
Restent nos quotidiens compliqués que nous devons être à même d’assumer sans rougir le soir en se regardant dans la glace.
Sans oublier de vivre …

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