Archives de catégorie : l’ecriveur polygraphe

Harfang N°50, mai 2017

Harfang, honorable revue de littératures, basée à Angers et dédiée au texte court, fête ses 25 ans d’existence !
C’est pas rien quand on sait la difficulté à survivre dans le marigot de l’édition avec l’ambition de proposer autre chose que des bestesélères. Pour son cinquantième numéro, Harfang a eu la bonne idée d’exhumer l’un de mes textes de 2004 ( ce qui est une preuve supplémentaire de leur bon goût ). Pour s’abonner à la revue, c’est par icirevueharfang@laposte.netharfang Continuer la lecture de Harfang N°50, mai 2017

GB prend le large à Binic

Le thème 2016 du concours de nouvelles ? « fortunes de mer ». Pour le dire autrement, naufrages et autres infortunes salées. C’était à Binic (Côtes d’Armor).  Même si je suis un terrien pur beurre. La preuve, pour moi la haute mer commence dès que j’ai de l’eau aux genoux. Moi j’ai toujours adoré les récits de mer. Et le vocabulaire maritime. Et les embruns. Alors j’ai envoyé le texte d’une petite pomme qui voulait voir la mer au péril de sa vie…Ouest-France-2-avril-2017Evidemment, tu veux en savoir un peu plus ? Sans avoir à acheter le recueil ? Allez, juste pour toi et en promo, voici le texte dont avec lequel que j’ai gagné…

NAUFRAGE A TERRE

Là-bas, c’est le bas-bout de l’extrême-terre. L’horizon de varech s’aplatit complètement comme une grande bête liquide et laisse à leurs fluides agapes la terre, l’air et l’eau. Ces épousailles deux fois par jour du roc et de l’écume, du sable gris et de l’eau marine, ça se nomme la grande baie. La mer s’enfuit à la frange visible du monde et l’oeil n’arrive plus à choisir entre ces bandes de bleus, à décider parmi toutes ces horizons de mer un peu tremblés et tous ces grains mouillés sur les buvards de l’eau. Continuer la lecture de GB prend le large à Binic

contes, racontes & esqueches

Le festival occitan des Hauts cantons de l’Hérault, Mai que Mai, fête cette année ses dix ans. Dix ans d’initiatives en faveur de la langue et de la culture occitanes, ateliers de langue, groupe de musique, bals, stages, festival, cinéma, toponymie, cirque, danse, arts plastiques, difficile de tout résumer. Et  la traditionnelle rando-spectacle du jeudi de l’Ascension. Pour cet anniversaire, l’association Tafanari à l’origine du projet publie une sélection de quelques-uns de mes contes, récits et sketches,  contes, racontes & esqueches, une jolie façon de se remettre en tête et en bouche l’ambiance unique de ce festival unique !

Prix de vente: 10 € au profit de l’association

couv 1couv 2Même que le site de la lecture en Languedoc-Roussillon, hé bé il en cause !GB MQM

l’Intrépide dans la Dépêche du Midi

Publié le 13/12/2016 à 03:50, Mis à jour le 13/12/2016 à 08:03201612131437-fullGérard Bastide présente «L’intrépide centripète» /Photo DDM

Le voyage géopoétique de Gérard Bastide

Sa plume n’est jamais au repos, pas plus que sa créativité. Le nouveau livre de Gérard Bastide est paru il y a quelques semaines. «L’intrépide centripète» est le récit des aventures d’un personnage qui n’est autre que l’auteur, à la recherche du centre. Gérard Bastide s’est rendu physiquement dans tous les lieux qui sont évoqués au fil des pages, son aventure a duré près de trois années de voyages, de réflexions philosophiques et poétiques, de recherches géographiques, trois années où, très régulièrement, il se glissait dans la peau de son personnage avant de coucher sur papier ses impressions. «Trop longtemps je fus en marge. Excentré, décentré, déconcentré. En un mot, ex-centri-que. Aussi ai-je décidé de consacrer le reste de ma vie à la recherche du centre. S’il existe.» C’est ainsi que débutent les tribulations géopoétiques d’un cycliste lunaire qui, cramponné à son guidon, emmène ses lecteurs dans ses errances et leur fait découvrir de nombreux cœurs du monde, nombrils, centres, milieux et autres axes, consignés dans son carnet de voyage. Dans sa quête initiatique, l’érudition de son fidèle secrétaire l’amène à des profondes réflexions et finalement à se recentrer sur le sens à donner à sa vie.
Un beau récit tout droit sorti de l’imaginaire fertile de Gérard Bastide, «polyfaiseur de multichoses», musicien, conteur, acteur, nouvelliste, artiste plasticien, écrivain entre autres talents. Dans cet ouvrage tout en décalé, il incite à la réflexion sur le sens de la vie ; chacun doit trouver son «centre», son but pour aller de l’avant et la chute est résolument optimiste. Artisan voyageur, passionné de cyclisme, Gérard Bastide a déjà en tête de nouveaux projets : il participe en outre très régulièrement à des festivals et salons, sans oublier les concours de nouvelles et a déjà été primé à plusieurs reprises.

« un jour rayonnant »

xconcours,P2018.jpg.pagespeed.ic.y0_SB7zWoYSur un prétexte  de Pascal Dessaint « ça va chauffer… » la communauté Tarn et Dadou proposait son concours annuel de nouvelles. J’ai fait partie des lauréats avec « un jour rayonnant ». Ca commence comme ça :

La montre indiquait à peine 6 heures 30. Abe écarta avec précaution les épaisseurs de rideaux superposés et jeta un oeil soucieux par l’étroite ouverture. Ca chauffait et c’était stupide de croire qu’il pouvait en être autrement. Au dehors, dans ce qui avait été autrefois des jardins se dressaient les rares carcasses d’arbres qui avaient pu résister jusqu’à présent aux incendies spontanés. Dans les rues incandescentes du quartier, on devinait les maisons calfeutrées tant bien que mal contre le rayonnement mortel, les piscines vides recouvertes de bâches qui étaient devenues avec le temps comme autant de refuges provisoires pour des hordes d’errants. Le soleil, ce fameux soleil, source de vie et de bienfaits, l’absolue nécessité des hommes dans les siècles passés, l’astre mortifère pesait désormais de tout son poids sur la planète et dardait ses rayons impitoyables sur toute chose vivante. Les oiseaux étaient partis les premiers et avec eux leurs chants. Ils avaient déserté en masse vers d’incertains refuges en suivant leur instinct millénaire… Continuer la lecture de « un jour rayonnant »