Certains se souviennent de Pédégueine ( en occitan pied de renard ) mon personnage de braconnier-chaman-sorcier-rebouteux-conteur. Voilà t-y pas qu’il se retrouve à présent en quelque sorte immortalisé dans un livre ! Il s’agit de l’excellent travail de Céline Rives-Thomas « la langue des sagnes » qui retrace l’aventure de ces pionniers tarnais qui ont décidé de réhabiliter ces tourbières occitanes. Voila ce qu’on peut lire à la page 204: « Ca sent le champignon. C’est l’automne. Les feuilles rousses commencent à colorer le paysage et à chanter de leurs nuances mordorées la fin de l’été. Les enfants courent devant, sautant sur les dalles de granit, enjambant les grosses racines qui barrent le chemin. Tandis que la foule joyeuse marche à la queue leu-leu dans le chemin étroit au son du violon, un étrange personnage aux cheveux filasse surmontés d’un vieux chapeau mousquetaire déformé, surgit soudain. Mal rasé, culotte bouffante usée sur guêtres de cuir, chaussé de lourds sabots, d’où sort-il ? D’un autre âge ? La forêt l’aurait-elle gardé captif ? La musique se tait. il ne se laisse pas impressionner par le monde et loin d’être apeuré harangue la foule de toute sa hauteur.
– Eh vous là, qu’est-ce que vous venez faire chez moi ? Qui vous a permis de rentrer dans le domaine de Pédégueine ?
La foule saisie ne bouge plus. Moment d’hésitation. Trouble qui se répand. C’est réel ? c’est un jeu ? c’est qui ce type vraiment pas engageant ?
– Bon, je vois que vous êtes nombreux, se radoucit-il soudain. Vous voulez voir mon royaume ? Allez, venez, je vous montre la route.
Il ouvre désormais la marche, accompagné du violon. Les enfants s’approchent, lui prennent la main en riant, ravis de la rencontre avec ce Jack Sparrrow déglingué, un crâne de belette autour du cou.
– C’est ton doudou ? demande un petit enfant intrigué. Et la foule de suivre ce drôle de personnage qui tout l’après-midi ponctue la balade de folles histoires des habitants des bois, des sagnes, des rivières…tous ces êtres qui vivent là et savent si bien les secrets de la nature sauvage … »
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la fête d’Allouine et GB
29 octobre, foyer rural de Brousses. Une trentaine de monstres, sorcières, pirates, têtes de mort ou de citrouille envahissent la petite salle des fêtes. Ouf ! Les parents sont là aussi pour surveiller leur progéniture. Et qui doit les occuper pendant une heure ? C’est bibi. Alors j’ai conté et raconté et joué aussi un peu de zizique. Mais que ne ferait-on par pour Allouine ?
installation « Tissons-Desliens »
La 11° édition du festival du film documentaire Echos d’ici, Echos d’ailleurs de Labastide-Rouairoux était consacrée à l’art. Pour l’occasion j’ai conçu une sorte de mémorial renfermant une trentaine de citations d’artistes sur papier glacé. Elles sont disposées sur un volume de plusieurs mètres cube formé par des palettes et des cagettes et recouvert de vieilles toiles de jute « les bourras » maintes fois reprisées. Ce volume est à son tour enclos par des sortes de « pénétrables » à la façon de Soto qui définissent un espace de 20 mètres carrés. Ils sont constitués de milliers de cônes de plastique ou de carton issus eux aussi de l’industrie textile; je comptais réaliser toute l’installation en noir mais les dernières usines textiles que j’ai contactées n’étaient pas en mesure de m’en fournir assez. C’est pourquoi la façade de mon installation est verte (avec une coquetterie rouge au milieu, fente ? ouverture ? cicatrice ?), un côté noir et l’autre en cônes de carton. L’installation est restée visible quelques jours, a été appréciée et visitée par des classes scolaires.
les dieux tombèrent sur la bicyclette
GB à l’expo Ah ah art
Traditionnelle exposition des artistes locos sur le thème de l’humour à Aussillon-village pour l’été 2018.
Love tour 2018
Love Tour qui allait, je le rappelle, de Beaulieu à Beaulieu, Beaulieu à Beaulieu, pour finir à Beaulieu en passant par Beaulieu. Nous avons donc tenté avec Marie de faire la dernière étape , Beaulieu (du Gard ) à Beaulieu (près Montpellier ). De love point, un peloton lancé à 32-35 km /h, pas un seul bonjour… et nous loin loin derrière sans carte, sans topo, sans trace, sans GPS en pleine pampa ! D’où le recours aux solutions éprouvées, se guider à l’estime, au soleil pour finir par dégotter une carte touristique dans un camping et rallier l’étape deux heures après tout le monde. Bôôôn… reste la photo sympa avec nos potes de chez Cyclable .
GB à Anglès
GB au Caylar
le vélo à l’ancienne
Après un passage au « concours de machines » de Bruniquel (Tarn-et Garonne )où j’ai pu voir les réalisations d’une quinzaine
de fabricants de cadres de vélo avec un cahier des charges « bagpacking-longue distance -bivouac »,j’ai plongé cinquante ou quatre-vingt ans en arrière avec l’Anjou vélo vintage : cadre,Saumur sur les bords de Loire,quelques 8500 participants rétro-chapeau melon-bretelles-moustaches-jupe plissée, les paysages de l’Anjou, le Crémant du bord de Loire, la visite de caves, champignonnières, châteaux, etc …super beau temps, on a aimé !
écrivains-reporters en herbe 4
Encore un beau travail plus-que-scolaire mené par Pierre C., le conseiller pédagogique,
les enseignants motivés et les mômes bien enthousiastes à la suite de leur visite au festival Echos-ci
Echos- de Labastide-Rouairoux en octobre 2017. La publication ne peut évidemment pas rendre compte de tout
le foisonnement d’idées, de recherches, d’inventivité mais telle quelle, elle offre déjà une bien belle vitrine
à l’école quand celle-ci se préoccupe d’installer les enfants au plus près de la création contemporaine.
C’est par ici  et je trouve qu’ils m’ont fait un bien bel hommage !















