Une maison comme un manifeste écologique : zéro béton pour les fondations (pieux vissés), terrasse montée sur pneus de récup, ossature et bardage en douglas de la Montagne Noire, artisans locaux, chauffe-eau solaire, toilettes sèches, assainissement par filtres planté de roseaux, poële à bois pour chauffer toute la maison, tri sélectif, jardin en permaculture, tondeuse à main, serre avec des fenêtres recyclées, chemin d’accès zéro goudron, que des pierres assemblées à la main, haies avec des essences locales… D’autres questions ?
Tous les articles par Gérard Bastide
GB et les pitchous
Les pitchous de CM1 ont trouvé intéressante l’idée de me faire venir dans leur classe. Après tout, ça les regarde, et leur maitresse aussi et Pierre aussi, le conseiller pédagogique. Comme s’il n’y avait rien de plus intéressant à la télé ! Bon, après tout, tant pis pour eux. Alors j’ai débarqué un beau jour dans leur classe avec un masque pour rester incognito. Ca n’a pas duré longtemps. Alors on a passé un chouette moment à écouter des récitations, à raconter l’histoire d’une fourmi-matelot, à dessiner, faire de la musique et semer les petites graines de la créativité dans des têtes qui ne demandent que ça…
l’intrépide sur You Tube
Ca y est, l’Intrépide Centripète poursuit sa fulgurante carrière. Après le site
http://www.lintrepidecentripete.com/
où l’on découvrait l’existence de la recherche même du Centre,
après le bouquin paru en 2016 chez Artisans-Voyageurs
http://www.artisans-voyageurs.com/bastide.html
Après la tournée triomphale où la (cir)conférence sur la recherche du Centre a été présentée ( La Mézière-35, Le Caylar-34, Montredon-12, Chambéry-73, Pougne-Hérisson-79, Aussillon-81…)
voici que l’Intrépide Centripète flirte aujourd’hui avec You Tube (prononcer You Tube ). C’est pas le format 55′ de la (cir)conférence, c’est pas un teaser merdique de 30 « , c’est un format court de 16′
et en basse définition. Mais bon, ça existe et c’est ici
https://www.youtube.com/watch?v=_x4V7MnFvkw
zen ou l’art de pédaler
De Claude Marthaler, aux éditions Olizane. L’infatigable globe-trotter-cycleur-pédaleur écrivain signe là son dernier titre. Surprise, au détour d’une page (la 102), voilà qu’il me fait l’amitié-et la surprise-de citer l’Intrépide Centripète. Ainsi naviguent les idées entre cyclistes -auteurs, entre formules, cartes, découvertes, amitié et tranches de vie !
deux beaux portraits par Martine De Schrijver
Denis Cheyssoux chez GB
» L’as-tu lu mon p’tit loup? » dont on fêtera le 30 °anniversaire, » CO2 mon amour » , « la carte et le chemin » etc… il est vrai qu’avec Denis Cheyssoux nous avons pas mal de centres d’intérêt communs, l’écologie, le vélo, le Târrrn, la littérature, le goût du partage, des amis communs. Donc Denis Ch. est venu passer quelques moments à la maison afin de réaliser un reportage made in Montagne Noire qui passera sur France-Inter à l’automne. Promis, on vous précisera la date quand on le saura. D’ici là, continuez à trier vos déchets, faites votre compost et éteignez la lumière en sortant de la pièce !
Célestin Bijous-avec-un-s
Ils sont bien rares les endroits où l’on me laisse carte blanche pour aller au bout de mes délires. L’excellentissime festival du Roc-Castel (Le Caylar, 34 ) en est un, sous la houlette du non moins barjo Hubert Martin, grâce lui soit rendue. Tour à tour steampunk, touriste US, chaman sibérien, touareg, clown dépressif, agent de sécurité, sorcier, matelot, gardien de musée, ce ne sont donc pas moins de 14 avatars de « Célestin Bijous-avec-un-s, aboyeur », c’est-à-dire annonceur de spectacles, que j’ai pu interprêter en cinq jours…
pour fabriquer une serre
Pour fabriquer une serre sans trop dépenser, avoir le plaisir du do-it-yourself d’un bout à l’autre et participer un petit peu au recyclage si nécessaire des matériaux, et bien sûr disposer d’un espace d’hivernage pour les plantes fragiles en hiver et préparer les semis de printemps :
- aller trouver son menuisier favori (ou un autre, peu importe ) et lui demander de mettre de côté une série de fenêtres de rebut de même format. Le mien ne demande pas mieux, quand il pose des fenêtres neuves, il est obligé d’enlever les vieilles du chantier et de les éliminer professionnellement, les déchèteries ne prenant pas en charge ces matériaux. Ca lui coûte forcément ( alors il préfère les laisser en tas derrière l’atelier et quand il y en a un bon tas… il y met le feu ). Donc j’ai trouvé une belle série de 12 fenêtres, double vitrage s’il vous plait, de 1,20 X 0,80. Ca fera la base de la future structure.
- penser naturellement à orienter sa serre plein sud …
- j’assemble ces fenêtres avec des pattes métalliques, des vis ( de récup !) en prenant soin de placer au sol , sous ces châssis, des cornières en U pour rigidifier l’ensemble, cornières que j’ai pris la précaution de percer par endroits pour éviter que l’eau stagne,
- la structure porteuse est faite de 4 chevrons (bastaings ? ) de 8X10 ou 10X12 supportés par 4 plots zingués à enfoncer (oui, ça il a bien fallu les acheter )
- pour rehausser l’ensemble, j’ajoute d’autres fenêtres dans l’autre sens, assemblées toujours avec des pattes et je prends la précaution de mettre de l’isolant ( rembourrage de sièges de bagnole )entre les différents éléments.
- la couverture ? il a aussi fallu acheter une plaque de polycarbonate en 16 mm. Vis à bourrer pour éviter l’eau de pluie.
- restait le problème de la porte : en passant » par hasard » devant la déchèterie dix minutes avant la fermeture, je rencontre E. D… qui jetait un stock de portes-fenêtres. Attends ! Tu en aurais pas une en 70 de large ? Banco ! 70X190 ! Restait à la poser sur des gonds, eux aussi de récup.
- Au sol, une bâche ou un film plastique pour éviter les remontées de plantes adventices, 5 à 10 cm de gravier par dessus. Elle est pas belle notre serre ?
- ah, j’allais oublier : penser à placer une gouttière au bas du toit, dirigée vers un bidon lui-même placé dans le jardin. 200 litres d’eau gratuite, c’est un cadeau tombé du ciel !
recette anti-crabe
Je lisais le « journal de bord » de Jeanne Gleyzes, le récit bien ficelé de son combat victorieux contre la maladie quand, au détour d’une page, j’ai eu la surprise de m’y retrouver cité, in extenso s’il vous plait, sous la forme d’un petit courriel d’encouragement que je lui avais envoyé. Comme il était tombé en quelque sorte dans le domaine public après son édition, il m’a semblé que je pouvais à mon tour lui ôter tout caractère intime et éventuellement, faire profiter d’autres lecteurs/lectrices de ma recette : » à l’entrée de cet hiver qui arrive sur la pointe des châtaignes, nous te proposons un cocktail dont voici la composition, doses établies a vista de nas : 60% d’énergie positive, 15% de patience, 20% de bonne humeur, rigolades et fous-rires, 25% d’émerveillements quotidiens, (paysages, visites, expos, jardin…), 3% de courage, 10% de philosophies diveres ( zen, tao, Epictète, chamanisme…),12% de lectures choisies, 43% d’amour (dosage finement établi après de nombreuses discussions ) Comment ça, ça dépasse 100%100 ? Je me doutais bien qu’on avait un peu forcé sur les doses. Dans ce cas, tu remixes tout ça en précisant que c’est à étaler sur la semaine. Et c’est le moment pour toi de faire le point et d’en profiter pour faire le tri entre l’essentiel et l’accessoire, un peu comme au printemps quand on fait une descente dans son armoire à fringues et qu’on se décide à faire le tri… »
ah ah art, 7° édition à Aussillon
où GB proposera des pièces inédites issues de la première expédition au BASTIDISTAN :
» Nous nous doutions qu’il devait bien exister une terre entre le Kamchatka et les Caraïbes. Mais quelle ne fut pas notre surprise lorsque notre mission d’exploration découvrit pour la première fois un nouvel incontinent que nous baptisâmes le Bastidistan ( de «basti», construit et «distan», éloigné ).
Nous avons pu entrer en contact avec les indigènes et découvrir leurs créations, pour la plupart des figurations anthropomorphes. Elles représentent des divinités ou idoles réalisées dans des matériaux divers, bois, tôle, pierre, issus du rebut d’autres civilisations plus évoluées. Elles semblent toutes faire référence à une vague entité suprême, une sorte de Grand Recycréateur. Aucun dogme commun hormis celui de la récupération. Ainsi chaque habitant dès qu’il est en âge de créer réalise la propre effigie de son propre dieu. C’est pourquoi la notion de guerre de religon est inconnue chez eux. De même et, très curieusement, dans cette contrée l’homme est encore une espèce protégée.
Grâce à l’entremise d’un trafiquant, nous avons pu exfiltrer quelques oeuvres typiques du Bastidistan et d’une tribu primitive, les Lârdikoo. Toutefois, notre séjour a été écourté en raison de leur attitude hostile et nous n’avons dû notre salut qu’à une fuite épuisante hors de ces contrées sauvages.
Aussi nous nous sommes promis de monter une nouvelle expédition dans quelques mois, armés cette fois-ci de fusils automatiques et accompagnés de missionnaires. »