Nous rentrons à peine du festival du voyage lent au Caylar (34 ).Magnifique thématique portée par une superbe bande de bénévoles avec conférences, diaporamas, balades contées, criées publiques, courses de lenteur, ateliers divers, librairie, concerts, spectacles.. L’occasion unique de rencontrer de doux et merveilleux allumés sur leurs drôles de machines, rickshaw, tricycle, handbike, cheval, âne…et bien sûr pas mal de cyclocampeurs et d’aventuriers, tous plus épatants les uns que les autres .5 jours de fête autour du voyage. Quelle belle leçon d’optimisme et d’énergie ! Ca donne immédiatement envie de repartir. Pour le tour du monde, peut- être, pour la 4° édition du Festival, c’est sûr !
Archives de catégorie : Le cycliste oblique
GB sur FR 3
FR 3 Midi-Pyrénées réalise un reportage sur GB, le cycliste oblique, sa vie, son œuvre. En action sur la voie verte, par sentiers et chemins et même au milieu des bois. L’occasion de voir et revoir notre sympathique pédaleur dans son écosystème fragile. Le reportage passera à la fin du JT du soir, le jeudi 9 aout.
GB au salon des sports de nature de Bédarieux
…qui se déroulera sur deux jours les 12 & 13 mai prochains.
Je serai présent sur le stand de la librairie des Sources pour signer mon dernier bouquin, « la Voie cyclique ».
Le samedi 12 à 14 heures, je présenterai un diaporama sur les voies vertes de France et sur Passa païs, la voie verte du Haut-Languedoc.
GB en video sur le site du Comité du Tourisme
Retrouvez les ambassadeurs tarnais sur le nouveau site web du comité départemental du Tourisme du Tarn : choisissez votre destination, choisissez votre activité…et repassez-vous pour la centième fois GB en ambassadeur du Parc régional du Haut-Languedoc !
à l’adresse www.tourisme-tarn.com/fr/territoires/j-adopte-le-caractere-tarnais-/nos-ambassadeurs
GB et le concours Allibert trekking
Salut !
je participe au concours Allibert/Millet: une destination (moi j’ai choisi l’Italie du Nord ), quelques photos…et des internautes qui votent pour ce projet. A la clé, la possibilité d’être peut-être tiré au sort pour y partir. E bene, no ?
pour en savoir plus, voir le site
www.allibert-trekking.com/aventure
et laissez votre commentaire.
Mille grazie !
dernière minute : je fais maintenant des 20 finalistes ! Chaque semaine, les 5 candidats qui ont eu le moins de voix sont éliminés. Alors, si vous voulez m’aider…et avoir une chance de partir en Italie ou au moins gagner du beau matos de montagne, n’hésitez pas, quelques clics et merci !
hydrobiographie d’une goutte
La société Cyclable en partenariat avec Carnets d’Aventure, le voyage nature et Schwalbe organisait un concours sur des projets de voyages à vélo.
Ca y est, les résultats du Concours Aventure Cyclable 2011 viennent d’être rendus publics !
Voici les résultats :
1er : « Bicyclettes en tête ! » – Camille de PREISSAC et Benoît MAAS
2ème : « Les roues de la terre » – Emmanuele NEGROSINI (www.lesrouesdelaterre.fr)
3ème : « Autour d’ailes » – Romain NICOLINO (www.autourdailes.com)
4ème : « Un tour de France avec notre petit monde » – Famille MARCHAND
5ème : « Juste un tour en vélo.com » – Amandine MAS (www.juste-un-tour-en-velo.com)
6ème : « Hydrobiographie d’une goutte » – Gérard BASTIDE
7ème : « Voyage en terre de glace » – Lucas SEMBLAT
8ème : « Tour de la mer Baltique à vélo » – Monika HAU et Benjamin ANCEL
9ème : « L’Odyssée andine » – Famille BRUNET-VIANA
10ème : « La bicyclette coopérative » – Emilie RIFFARD et Mathias DEVAUX
Hors-concours : « 3000 kilomètres de St Nazaire à Constanta » – Elodie SACHET et Anne-Laure POTEVIN : prix spécial du Jury pour leur projet… et de chaleureux encouragements… c’est aujourd’hui même qu’elles partent !
La remise des prix aura lieu le Jeudi 26 mai à 17H à Lyon (Vélonaute – 68, cours de la Liberté – 69003 LYON) ; nous vous invitons chaleureusement à vous joindre à nous ; ce sera l’occasion de rencontrer les autres gagnants et d’échanger sur les différents projets primés !
Pour info, mon projet ci-joint -départ prévu fin-aout pour 3 semaines jusqu’à l’océan !
HYDROBIOGRAPHIE D’UNE GOUTTE
Vers 1660, Pierre-Paul Riquet, le père du Canal du Midi, parcourt la Montagne Noire à la recherche de la solution pour alimenter en eau son futur canal.
La légende affirme qu’un jour, accompagné du vieux fontainier Pierre Campmas, il découvre à la fontaine de La Grave un ruissellement de part et d’autre d’une pierre qui montre aux deux hommes l’écoulement de l’eau, d’une part vers la plaine du Toulousain et l’Océan, de l’autre vers la Méditerranée. La solution est trouvée ! Quelques années après, heu…en 2011 plus précisément, j’ai le projet de raconter l’histoire d’une goutte d’eau qui, partie du culmen de la Montagne Noire, coule jusqu’à l’Océan. Goutte que j’accompagnerai à vélo, au fil de l’eau, depuis la source de l’Alzeau qui alimente le canal jusqu’à son embouchure au fin bout de la Gironde. L’histoire d’une goutte. Une “hydrobiographie” en quelque sorte.
Pour quelqu’un qui a grimpé à VTT la plupart des sommets méditerranéens, Toubkal , Etna, Canigou, Stromboli, Olympe,…et en a tiré un récit de voyage, “la Voie cyclique” à paraitre aux éditions “le Pas d’Oiseau”, qui a traversé la France et l’Europe par les voies vertes et a publié plusieurs guides de VTT aux éditions Edisud, les 45O km du parcours peuvent sembler bien modestes.
Effets de l’âge ? Certainement. Ambition mesurée ? Sans doute. Mais aussi le désir de prendre le temps de réfléchir, de contempler, d’en faire un voyage tout autant philosophique que sportif. La preuve, j’emporte dans mes sacoches aquarelles et pinceaux pour en tirer la matière à un carnet de croquis et de voyage. Et la tente pour vivre au plus près de l’eau, à son rythme.
La franchise m’oblige à préciser que je ne suis pas exactement sûr de suivre la même goutte du début jusqu’à la fin et de la retrouver dans tout cet océan.
Qu’importe. On aura compris que cette histoire de goutte, c’est la métaphore de tout voyage sincère.
Gérard Bastide,
mars 2011
la Voie cyclique, quelques bonnes feuilles
En prélude à la sortie prochaine de » la Voie cyclique » aux éditions « le Pas d’oiseau », quelques bonnes feuilles :
« un pèlerinage sans sanctuaire.
un compostelle minéral.
Pentecôtes de silex.
Exorcismes de caillou. «
Il me fallait monter, me hisser, mesurer ces étendues de terre avec l’empan de mon corps d’homme, arpenter de gestes kilométriques ces étendues d’histoires. Voir si les hommes d’aujourd’hui ressemblent à leurs mythes.
J’avais lu quelque part que dans le taoïsme sont trois voies pour atteindre l’illumination : la voie initiatique, la voie héroïque, la voie mystique. C’est en effet assez prudent de prévoir plusieurs chemins pour arriver au même endroit. D’autant que pour atteindre l’illumination la dernière étape est assez longue, je crois, et sans ravitaillement. Toutefois, je ne me voyais pas avancer sur ces trois voies en même temps comme un convoi exceptionnel. Alors j’inventai la Voie cyclique. Par roulement évidemment. Elle synthétiserait les trois autres (sans apporter aucune réponse supplémentaire). Il y aurait quelque chose d’un romantisme musculaire, cette manière d’éprouver physiquement et spirituellement tous ces lieux sacrés pour en tirer une leçon d’énergie.
» Métaphorique bicyclette qui permet de passer à travers les horizons. Comme le couteau entre l’arbre et l’écorce, la flèche entre l’archer et la cible. Petit Véhicule. Vélo comme interface entre moi et le monde, entre la montagne vieille et l’embouteillage contemporain. Entre la carte et le territoire. »
Autre compagnon idéal, mon journal de bord. Pline le Jeune dans une lettre à Tacite ne dit pas autre chose:
“ Je ruminais des pensées et je prenais des notes. Je me disais : je reviendrai peut être les mains vides mais je rentrerai la tête pleine. il ne faut pas mépriser ma façon de travailler.”
Pour moi, c’est un calepin corné sur lequel je note tout ce qui passe, pensée profonde ou brève de comptoir, croquis griffonné, recette de cuisine, vocabulaire, notes de lecture ou plan succinct pour se rendre à tel endroit ou encore numéros de téléphone échangés sur la route…Quel partenaire idéal ! Je lui confie mes pensées, il les garde. Je prends des notes, il les conserve. Je le ressors des années après, il me restitue l’ambiance de l’instant. C’est un monologue que je renoue ou que j’arrête à volonté. Avec la fraicheur et la maladresse de ces carnets de croquis pris sur le vif, traces de doigts, cambouis et gouttes de sueur en prime. Ecriture foraine sans clavier ni cahier.
» Chargement, ennemi numéro un du nomade. Savoir élaguer, supprimer, faire des impasses, s’en remettre à l’essentiel et à la providence. Méditer ce conseil suisse anonyme : âvânt de pârtir, tu fais lâ liste de tout ce que tu dois empôrter. Et tu bârres, tu bârres, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que le minimum indispensâble. Alors, tu mets toutes ces âffaires sur le sol de la sâlle de séjour. Et tu n’en prends que la moitié. Il ne faudrait que de l’impondérable, étymologiquement ce qui ne pèse pas. Comment se fait-il que pour nous autres, occidentaux, l’impondérable est devenu ce que l’on ne maitrise pas, la part de hasard ? »
« … Enfin assis au sommet, l’acteur-spectateur aura passé de la fournaise à la glace, de la nuit à la lumière, des ténèbres à l’évidence, parcouru tout l’orbe des saisons, traversé des énergies contraires qui viennent s’annuler ici, à l’endroit précis où toute pente s’efface, dans le creuset étroit où s’opère la fusion primordiale de la terre et de l’air, du feu et de la glace. Le vent violent chasse par rafales les gaz et les miasmes et les tentations suicidaires. On ne peut pas mourir partout. Ici se résout pour quelques instants la grande contradiction du monde. Maintenant il faut vivre pour redescendre. »