Pour la structure de la maison, nous avons opté pour le douglas (pseudotsuga ) issu de forêts locales ( vers Brassac ) et scié à Semalens ( Tarn ). Abondant, bonnes qualités mécaniques, bel aspect, longévité, résistance aux maladies. Seules les longues portées (supérieures à 3 mètres ) ont été réalisées en poutres de lamellé-collé. Douglas aussi pour le bardage extérieur, fixé sur des liteaux eux-même recouvrant le pare-pluie. Bardage vertical ou horizontal ? (sans même parler du bardage oblique ) Les deux formules ont leurs adeptes, avec d’excellentes raisons pour chacune d’elle. Il a fallu trancher sans vexer personne : vertical pour les façades nord et sud, horizontal pour les façades est et ouest !
Tous les articles par Gérard Bastide
fondations zéro béton
On sait désormais l’impact considérable du matériau béton sur l’environnement , et plus précisément de la demande faramineuse en sable pour la construction. Les carrières tournent à plein régime, on n’hésite plus à prélever sur les plages, les littoraux, les fonds marins pour satisfaire une demande toujours croissante. Nous, nous sommes tournés vers des fondations zéro béton. D’abord pour limiter notre impact écologique, ensuite pour assurer une réversibilité totale lors de la future déconstruction de la maison et « le retour à l’herbe », ensuite pour la rapidité de mise en oeuvre, la technique non intrusive ( pas de fouille, le sol n’est pas bouleversé ), enfin le cout largement compétitif par rapport à des fondations « traditionnelles » type radier béton ou même plots béton. La technologie est issue de Technopieux. Après étude de sol, 22 pieux ont été enfoncés mécaniquement sur une profondeur entre 2,10 cm et 3, 15 m pour atteindre la capacité portante requise, environ 10 tonnes/plot. Une fois coupés à niveau et pourvus d’une platine, les plots sont aptes à recevoir la structure périmétrique en lamellé-collé.
traiter nos eaux grises
Eaux grises, c’est à dire les eaux « usées » qui sortent de la maison : évier, lave-mains, douche, lave-linge et lave-vaisselle. Puisque pour le reste, les eaux… hum… caca d’oie, nous avons des toilettes sèches. Nous avons opté pour la phytoépuration : un bac unique d’environ 10 mètres cubes (3 équivalents/hab ) rempli de lits de gravier, gravillon et pour finir sable. Ce bac est ceinturé par un « chemin de ronde » en douglas qui permet de faire le tour de l’installation et recouvert par une grille piétonnière pour protéger des intrusions ( enfants, animaux domestiques, rongeurs…) Les eaux chargées percolent à travers ces différents lits pour passer ensuite dans un drain et s’écouler ensuite dans une zone d’épandage. Le filtre vertical est planté de roseaux (phragmites australis ), la zone d’épandage de plantes variées (iris pseudoacore, juncus effusus… ) pour un aspect esthétique satisfaisant, nous avons décidé « d’habiller » le bac en polyéthylène d’une ceinture en pierres sèches. Cette ceinture forme un talus sur lequel pousseront des plantes d’agrément.
une terrasse montée sur pneus ?
L’idée, c’était de trouver un support solide pour poser notre terrasse par dessus. Toujours selon nos principes : zéro béton, fondations réversibles, matériaux recyclés, prix imbattable, facilité de mise en oeuvre… sans rien lâcher sur la solidité. Je suis donc allé chercher chez mon garagiste préféré les pneus dont j’avais besoin. « Pas de problème, tu prends tout ce que tu veux, tu peux même me débarrasser de tout mon stock ! » L’intérêt, c’est que pour un même diamètre (16 ), on peut disposer de plusieurs épaisseurs (185, 195, 215…) Idéal pour rattraper les inégalités de terrain. Les pneus sont posés à plat, sans fouille, sur le sol. Pour les ancrer au terrain, 3 tiges de fer à béton diamètre 20 enfoncés à force jusquà 80/100 cm de profondeur. Les pneus sont ensuite remplis de gravier très soigneusement tassé pour éviter la déformation : ainsi deux pneus superposés contiennent 240 kg de gravier ! Sur mes pneus correctement alignés j’ai boulonné une traverse métallique de récup constituée de 3 lisses de rack à palette. Elles sont prévues pour supporter 3 tonnes. Pas de problème, on pourra danser sur la terrasse ! Ensuite, mise en oeuvre classique : lambourdes en douglas que j’ai pris soin de protéger de la pluie par un ruban d’étanchéité sur la partie supérieure, muraillère ou sabots métalliques, lames de terrasse (ici, du cèdre ) fixé à la visseuse à chocs. Finition rustique : c’est ainsi que chez nous, « terrasse » se prononce « ponton » !
lu dans « le randonneur « de septembre
éloge du voyage lent
Rendez-vous inévitable de l’été des voyageurs- ou des voyageurs de l’été- le festival du voyage lent du Roc-Castel au Caylar (34)a une de fois de plus rempli à 100/100 sa mission folle, salutaire, poétique, humaine, écologique, musicale, festive, bourlingueuse, unique ! J’y étais, j’y fus pour présenter ma (cir)conférence sur la recherche du Centre et tout autant pour refaire le plein d’énergie auprès de tant de lurons et lurones ! Je joins quelques photos de cet extraordinaire temps de rencontres. C’est quand déjà l’édition 2017 ? !
joli commentaire
GB décontamine le village du Caylar
Animation-surprise sur la place du village du Caylar : août 2016, c’est l’ édition annuelle du festival des voyageurs, » Eloge du Voyage Lent » et GB entreprend de décontaminer à mains nues le public infecté bien sûr par ce virus des voyages. Le film entier a été réalisé par Christian Lebon ( festival du Caylar, partie 1) Votre serviteur apparaitra entre 9’45 » et 11’16 ». Par ici la bonne soupe !