Archives de catégorie : Le recycréateur

la capitelle de Castans

Ca faisait longtemps que j’avais envie de bâtir une capitelle de A à Z,  « du sol au plafond ». Au printemps 2004, j’ai trouvé un magnifique endroit au sud de Castans (Aude ) sur le Quiersboutou (837 m) d’où l’on a une superbe vue panoramique. Juste à côté, il y avait des lauzes délitées qui pourraient fournir la matière première. J’ai proposé cette installation au G.R.A.A.L. de Castans. Le 21 septembre 2004, avec mon copain Djemel, nous avons commencé le chantier et nous avons passé une (courte) nuit dans l’abri de fortune. Au matin, les bénévoles de l’association sont venus nous rejoindre et le travail s’est brusquement accéléré. A plusieurs, on a pu transporter des dalles de couverture beaucoup plus lourdes. Le chantier s’est encore poursuivi le lendemain et le plus gros était fait. J’avais monté là haut une brouette et un court tuyau de cheminée mais ils ont été enlevés.  Et je viens d’avoir l’agréable surprise de découvrir que sur la version la plus récente de la carte IGN, la capitelle y figure !

installation « Tissons-Desliens »

La 11° édition du festival du film documentaire Echos d’ici, Echos d’ailleurs de Labastide-Rouairoux  était consacrée  à l’art. Pour l’occasion j’ai conçu une sorte de mémorial renfermant une trentaine de citations d’artistes sur papier glacé. Elles sont disposées sur un volume de plusieurs mètres cube formé par des palettes et des cagettes et recouvert de vieilles toiles de jute « les bourras » maintes fois reprisées. Ce volume est  à son tour enclos par des sortes de « pénétrables » à la façon de Soto qui définissent un espace de 20 mètres carrés. Ils sont constitués de milliers de cônes de plastique ou de carton issus eux aussi de l’industrie textile; je comptais réaliser toute l’installation en noir mais les dernières usines textiles que j’ai contactées n’étaient pas en mesure de m’en fournir assez. C’est pourquoi la façade de mon installation est verte (avec une coquetterie rouge au milieu, fente ? ouverture ? cicatrice ?), un côté noir et l’autre en cônes de carton. L’installation est restée visible quelques jours, a été appréciée et visitée par des classes scolaires.

écrivains-reporters en herbe 4

Encore un beau travail plus-que-scolaire mené par Pierre C., le conseiller pédagogique,
les enseignants motivés et les mômes bien enthousiastes à la suite de leur visite au festival Echos-ci
Echos- de Labastide-Rouairoux en octobre 2017. La publication ne peut évidemment pas rendre compte de tout
le foisonnement d’idées, de recherches, d’inventivité mais telle quelle, elle offre déjà une bien belle vitrine
à l’école quand celle-ci se préoccupe d’installer les enfants au plus près de la création contemporaine.
C’est par ici  et je trouve qu’ils m’ont fait un bien bel hommage !

10 au carré et les mômes

Mon installation « Dix au carré » lors du 10° festival du film documentaire de Labastide-Rouairoux a eu au moins le mérite de faire réagir les enfants et suscité de beaux échanges, d’abord sur place lors d’ateliers, ensuite plus tard avec la mise en place d’une correspondance scolaire avec les gamins et leurs professeurs sous la houlette du dynamique conseiller pédagogique Michel C. C’est à croire que les enfants sont plus réceptifs à ce type d’oeuvre. Ou que les adultes sont tellement blasés que leur regard glisse à la surface des choses ? En tout cas, j’ai eu infiniment plus de retours enthousiasmants de la part de ces pitchous. Les échanges avec eux, les débats qui s’ensuivent et leurs textes sont  à savourer ici :

https://erh4.blogspot.fr/2017/10/visite-des-classes-sur-le-festival_18.html

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dix au carré

Festival du film documentaire  de Labastide-Rouairoux, 10° édition, peut-être la plus belle; avec nos invités, Reza, Bertrand Gallet, Pierre Carles, Christian Rouaud, etc… Je suis invité comme chaque année à proposer une installation sur le thème du festival. Bon. Ce sera  «Dix au carré», 99 cubes de bois surmontés de fers à béton et aussi un cube de granit. Autoportrait. Une pincée de pédagogie aussi. Si la population de la planète était un village de cent habitants…

village -cube.cwk (TEXTE)

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festival du cinéma documentaire, 9°

A Labastide-Rouairoux et nulle part ailleurs, le désormais traditionnel rendez-vous d’octobre. le thème de cette année ? Le corps. Dans tous ses états. Voir sur le site du festival http://echosdudoc.free.fr/?p=2567

De mon côté, j’ai proposé une installation intitulée : « Mon pays, le Khorabsan  » : bien sûr, il y a cette matière métallique quasi-organique, tatntôt serpent, tantôt cage ou filet. Ici et là quelques traces de sa vie antérieure dans un chantier. Mais surtout l’empreinte en creux du corps absent. Corps perdu escamoté évanoui volatilisé. Corps niés vendus volés violés rançonnés mutilés écrasés abattus assassinés. Non identifiés. disparus. Décédés. Corps absent. A sa place l’indicible violence du manque à tout jamais.
Festival-2016-©-Raymond-Alègre-25

Festival, 8° !

…et tant pis pour ceux qui n’ont pu, ou su, ou voulu venir ! radieux le temps, magnifique la programmation, superbe la cantine, épatants les invités, réalisateurs, artistes, journalistes, grands témoins, riches les échanges ! Une fois de plus,  j’ y suis allé de ma petite installation : comment donner à voir le temps ( sans vous faire perdre le vôtre) ? Comment le représenter autrement que par des chiffres, des aiguilles ou des cadrans ? comment mettre le temps en espace ? Avec ma panoplie d’outils usés, d’objets récupérés et mes gestes de toujours, matières, formes, couleurs, j’ai tenté une allégorie du Temps Qui Passe (TQP) avec ce radeau de fortune lancé sur l’océan des jours, des roues comme des cycles, un abri de toile précaire contre les marées des heures creuses, un mât pour guider l’esquif avant qu’il ne s’échoue sur les récifs des années perdues, et nous tous, migrants de nos propres existences . . .DSCN5051

8° édition du festival du film doc de Labastide-Rx

Eh oui, 8 ans déjà ! Et toujours du beau monde, une palanquée de films cette année sur le thème du temps,  des réalisateurs, des grands invités, des photographes, artistes, musiciens, comédiens, la cantine, le off, les collégiens, et j’en oublie. Comme chaque année, GB aka Gerbas fera une installation, ou plutôt deux cette fois-ci. Comment donner à voir le temps ( sans vous faire perdre le vôtre )? Comment le représenter autrement que par des chiffres, des aiguilles et des cadrans ? Avec ma panoplie d’outils usés, toujours les mêmes, matières, formes, gestes, couleurs, objets de récup, comment mettre le temps en espace ? Alors j’ai tenté une allégorie du Temps Qui Passe (TQP) avec un radeau de fortune lancé sur l’océan des jours, des roues commes des cycles, l’abri de toile précaire contre les marées des heures creuses, un mât pour guider l’esquif avant qu’il ne s’échoue sur les récifs des années perdues, et nous tous migrants de nos propres existences… En contrepoint à cette réflexion mélancolique, des pensées in-temps-pestives qui s’affichent. A contretemps.

 

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