Archives de catégorie : L’écolo actif

une compensation qui n’est pas acceptable

( paru sur le site du collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet)

Les réponse alambiquées et purement comptables du Conseil Général du Tarn confirment tout le mal que je pense de cette prétendue notion de « compensation ». »Dépenser, compenser », la racine est la même. On est face à une logique comptable d’essence néo-libérale qui se contrefiche des impacts réels sur le vivant. Ca avait commencé il y a quelque temps avec les hélicos à la Nicolas Hulot et autres Arthus-Bertrand : je te parcours 1000 km en hélico, mais à la place et « pour compenser », je replante des
arbres ou j’ouvre une école au fond de la brousse.L’arithmétique y trouve peut être son compte, pas la biodiversité.Et que je te verdis mon image et que je me donne bonne conscience à peu de frais.
Déclinaisons possibles :
je fume comme un pompier la semaine mais »pour compenser »
je fais deux heures de running en salle et trois longueurs de piscine le dimanche;
j’ai écrasé accidentellement un gamin mais « pour compenser », le tribunal
estime à tant de milliers d’euros le préjudice;
je détruis des milliers d’hectares de forêt primaire et
« pour compenser » je crée une fondation verte…etc.
on touche le fond de l’absurde comptable avec « la plus-value des travaux »
et les « coefficients multiplicateurs ».
La nature, ça vit, ça meurt, ça pousse, ça se régénère ou ça se pétasse, mais ça ne se compense pas.
Difficile d’expliquer ça à une salamandre écrasée ou un paysan exproprié.
Il s’agit clairement de deux conceptions du monde qui s’affrontent.
c’est peu dire qu »ils » ne sont pas prêts à entendre nos arguments…

fin de parcours

mars 2014, fin de mon mandat d’élu à la commune de Labastide-Rouairoux. Par la même occasion, fin de mon mandat de vice-président du Parc régional du Haut-Languedoc puisqu’il faut être d’abord être élu pour « être au Parc ». Mon entrée en politique en tant qu’élu écolo a commencé en 1977 ( que faisiez-vous en 1977  ? ) ce qui fait vraisemblablement de moi le plus ancien élu écolo du Tarn (j’attends toujours un démenti ). Depuis je me suis frotté avec plus ou moins de succès à 3 municipales, 2 régionales, 1 cantonale, 1 législative… c’est qu’il ne te suffit pas d’avoir des idées, des principes ou des valeurs (ou les trois ), encore faut-il que les électeurs votent pour toi. Le fait d’être élu ne constitue pas à soi seul une sinécure,
ni même l’oeil du cyclone, c’est le début d’une longue série d’emm…d’activités toutes plus prenantes les unes que les autres, avec la conviction d’agir pour le bien public. Cette fois-ci,  je ne remets pas le couvert et je vais donc pouvoir me consacrer à des activités plus personnelles que j’ai longtemps laissées au second plan: écriture de nouvelles, un nouveau roman, mes balades contées, ma musique, mes spectacles de clown pholisophique, mes sculptures et autres installations, une future maison- écolo pardi-, une nouvelle asso, le vélo, mes amis et mes voyages. Comme le prétend la tradition autour du romain Cincinnatus, je « continuerai à  labourer mon champ ».

disparition de Sylvie Cerni-Paris

Sylvie, je l’ai connue bien avant les luttes de Patanarès, elle derrière sa guitare basse bien jazzy ou dans des chorales. Et aussi lors d’échanges fructueux sur sa pédagogie de prof de maths d’avant-garde. Et puis ça a été la lutte contre le projet fou de méga-décharge et la création de Patanarès. Son truc, c’était l’informatique et en quelques jours, elle nous a bâti un super-site internet qui non seulement nous informait de l’avancée de la lutte et des rendez-vous, mais était devenu en quelques mois une référence à l’échelle nationale pour toutes les luttes anti-décharge de l’hexagone ! Et elle y bossait plusieurs heures par jour. La victoire acquise, elle avait créé un autre site, l’Echo des Hauts-Cantons qui recensait manifestations, expos, spectacles, films, tout ce qui fait la vie culturelle de plusieurs vallées. Plus récemment elle avait découvert la rando-dessin et on s’était payé quelques bonnes tranches de dessin sur le tas. Et encore tout fraichement , son projet de maison-paille pour laquelle elle avait entreposé des centaines de bottes qui aujourd’hui se mouillent sous la pluie. Et puis Sylvie, c’était aussi la créatrice de ce site. Combien de fois je l’ai enquiquinée sur tel ou tel point technique qu’elle s’efforçait de résoudre dans les 48 heures. Son dernier message, ça a été « t’inquiète pas pour ton compteur zinzin, je m’en occupe ». Pas eu le temps de s’occuper de mon compteur. Ni du sien. Du coup, le site se retrouve orphelin. Drôle d’idée de partir en déplacement un 2 janvier…Et nous, on te dit bye bye sans trop savoir la longueur du voyage, ni la destination, ni le prochain arrêt…J’espère que là-haut, enfin là-bas, ils te trouveront bien un clavier en état de marche…

croque-chemins

des militants de Greenpeace emprisonnés en Russie

Ana Paula est une Brésilienne de 31 ans qui voulait simplement protester pacifiquement contre les forages pétroliers russes dans l’océan Arctique. Aujourd’hui, elle est emprisonnée à Mourmansk en Russie avec ses 29 coéquipiers du navire de Greenpeace Arctic Sunrise, et aucune libération n’est en vue. Mais ensemble, nous pouvons leur lancer une bouée de sauvetage.

Ces militants de Greenpeace, dont certains sont placés à l’isolement, sont menacés de quinze ans d’emprisonnement pour une accusation de piraterie montée de toutes pièces. Leur crime ? Avoir suspendu une banderole sur une plateforme pétrolière russe pour dénoncer le danger des forages offshore dans une des zones les plus belles et les plus fragiles de notre planète. De nombreux gouvernements occidentaux les soutiennent déjà, mais aujourd’hui Ana Paula et Greenpeace demandent aux membres d’Avaaz de les aider à lancer une mobilisation véritablement mondiale.

Ensemble nous pouvons convaincre certains des plus grands partenaires politiques et commerciaux de la Russie — le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Union Européenne — d’intervenir pour la libération des 30 prisonniers de l’Arctique. Signez la pétition et rassemblons un million de signatures pour libérer Ana Paula et ses amis. Lorsque nous aurons atteint ce nombre, nous projetterons leur visage sur des bâtiments et dans des lieux publics dans des pays-clés afin que la presse ne les oublie pas.

 

GB sur FR3 en lenga occitana

le 8 octobre, GB était sur FR 3 en lenga occitana. Interviewé par Siri Tijani, il a expliqué les actions que mène le Parc en faveur de la langue et la culture occitanes, messages en oc, titre et sous-titre, panneaux biligues, actions dans les écoles et collèges, conférences et découverte du patrimoine… qui ont valu à celui-ci le label Oc per l’occitan. La matinée-pluvieuse- s’est continué par une visite de la voie verte Passapaïs.

le Tour du Parc dans Midi-Libre

40-ans-du-Parc » Cette année, le Parc naturel régional du Haut-Languedoc ne se contentera pas de commencer à mettre en œuvre le contenu de sa charte. Récemment renouvelé pour les 12 ans à venir, ce document de référence tourne autour de trois axes essentiels : la gestion durable des espaces ruraux, du patrimoine naturel et des paysages, l’accompagnement du territoire pour relever les défis citoyens du XXIe siècle, et l’impulsion nécessaire pour une nouvelle dynamique économique, sociale et culturelle en Haut-Languedoc.
 Porté à 119 communes de l’Hérault et du Tarn, dont dix ont le statut de partenaires, ce territoire s’apprête également à vivre un anniversaire : celui des 40 ans de son entrée dans le milieu tant convoité des Parcs naturels régionaux, puisque le premier décret ministériel avait été signé le 13 juillet 1973.
Pour marquer ses quatre décennies d’existence, le Parc a choisi de soutenir plusieurs manifestations identitaires. « Une par secteur statutaire et la sélection n’a pas été facile », affirme le vice-président Gérard Bastide. Déjà quelques unes sont passées et d’autres en préparation comme à Azillanet (15 juin), à Saint-Pons-de-Thomières (du 24 juin au 7 juillet) avec les Estivales du marbre, à Villemagne l’Argentière (7 juillet) autour de la fête de la moisson, à Cambon-et-Salvergues (7 juillet) pour la fête de la montagne, à Olargues (15 août) pour la fête du bio, Labastide-Rouairoux (du 15 au 17 août) pour la fête du fil.
Mais la manifestation qui intéresse le plus Gérard Bastide, « ce polyfaiseur de multichoses », comme il aime se définir, aussi à l’aise dans ses rôles de militant écolo, écrivain, clown, plasticien que cycliste au palmarès non négligeable avec dans ses souvenirs l’ascension à VTT du Toubkal (4167 m), du Canigou et du mont Olympe, c’est le Tour du Parc à VTT. « Nous sommes aux antipodes d’une compétition », précise-t-il. « Le parcours est bien sûr sportif avec ses 45 km par jour et un cumul de 1000 mètres de dénivelé. Ce sera le quotidien d’une équipe d’une dizaine d’éclaireurs-ambassadeurs qui va emprunter 430 km d’itinéraires balisés comme la voie verte, la grande traversée de l’Hérault, les GR et le réseau de petites randonnées. A l’instar de la grande traversée du Vercors ou du Jura, le tour du Luberon, l’idée est de proposer par la suite un concept identique en Haut-Languedoc. »
Le départ sera donné le 13 septembre à Saint-Pons-de-Thomières. Le circuit passera ensuite par Roquebrun, La Caunette, Saint-Amans, Arfons, Dourgne, Burlats, Brassac-sur-Agout, Lacaune-les-Bains, Saint-Gervais-sur-Mare, Bédarieux et retour au siège saint-ponais du Parc le 22 septembre. « Histoire de dresser un portrait sensible du territoire, de faire le plein d’images, d’écrire un carnet de voyage à l’usage de tous les amoureux de ce pays qui ne manqueront pas à leur tour de se lancer à se lancer à sa découverte. »
Midi-Libre, avril 2013

rouges vies, mémoires, de Jean Ortiz

Jean Ortiz, bastidien d’origine et de coeur, éprouve le besoin de raconter sa vie de militant et de combattant pour son idéal communiste qui l’anime depuis toujours.
Tour à tour flamboyant, poète, tacticien, tiers-mondiste, toujours généreux et lucide, il balaie plus d’un demi-siècle de combats qui lui ont fait croiser la route de Marchais, Séguy, Castro et tant d’autres anti-impérialistes. La vie de son guérillero de père donne la clé de son parcours de combattant infatigable qui rêve à présent, non plus de grand soir, mais de petits matins. Il me fait le plaisir et l’honneur de me citer p.38. Mais ce n’est pas pour ça que vous lirez son livre, mais bien pour le parcours d’un idéaliste qui, tout en reconnaissant ses erreurs de parcours, n’a rien renié de ses convictions.

Rouges vies, mémoire(s) de Jean Ortiz, éd.la librairie des territoires, 20€

pour le droit au mariage pour les catholiques !

Tribune libre d’Alain Gaudin, publié le 6/2/2013 sur le site Avanti :

Je suis complètement favorable au mariage entre catholiques.
Vouloir l’empêcher serait une erreur et une injustice. Le catholicisme n’est pas une maladie. Bien qu’ils puissent sembler étranges et déplaire à beaucoup, les catholiques sont des êtres normaux et doivent jouir des mêmes droits que la majorité, de la même façon, par exemple, que les informaticiens et les homosexuels.
Nous sommes conscients que beaucoup de traits et d’aspects du comportement des catholiques, comme leur tendance à diaboliser le sexe, peuvent nous sembler bizarres. Nous savons qu’il pourrait même émerger des questions de santé publique, liées à leur refus dangereux et délibéré de l’usage des préservatifs. Nous savons aussi que beaucoup de leurs coutumes, comme l’exhibition publique d’images de torturés, peuvent déranger beaucoup d’entre nous. Cependant tout cela correspond davantage à une image médiatique qu’à la réalité, et cela n’est pas une bonne raison pour leur interdire le droit au mariage. Certains pourraient arguer qu’un mariage entre catholiques n’est pas un vrai mariage, car il s’agit pour eux d’un rite et d’un précepte religieux engagé devant leur dieu, plutôt que d’un contrat entre deux personnes.
En outre, étant donné que les enfants nés hors mariage sont lourdement condamnés par l’Église catholique, l’on pourrait penser qu’en permettant aux catholiques de se marier on augmenterait le nombre de mariages « précipités » ou voués à la simple recherche du sexe (prohibé par leur religion en dehors du mariage). De la même façon, on dit que cela favoriserait les situations de violence familiale et les familles à problème. Mais il faut rappeler ici que cela ne concerne pas seulement les familles catholiques et que, étant incapables de nous mettre dans la tête des autres, nous ne pouvons pas préjuger de leurs motivations.
Dire qu’il ne faudrait pas appeler cela mariage mais d’une autre façon, cela ne revient qu’à détourner le problème – et de manière mesquine – vers des questions lexicales totalement hors de propos. Même catholique, un mariage reste un mariage et une famille une famille ! Et en parlant de famille, passons à l’autre thème brûlant, dont nous espérons qu’il ne sera pas trop choquant : nous sommes également favorables à l’adoption pour les couples catholiques. D’aucuns crieront au scandale. Il est probable que l’on nous réponde avec une affirmation du type : « Des catholiques qui adoptent des enfants ?!? Mais les enfants pourraient devenir eux aussi catholiques ! » Face à ces critiques, nous répondons qu’il est vrai que les enfants de catholiques ont de fortes probabilités de devenir à leur tour catholiques ( à la différence des enfants d’homosexuels et d’informaticiens), mais nous avons déjà dit que les catholiques sont des gens comme les autres. Malgré les opinions de certains et quelques indices en ce sens, il n’existe pourtant pas de preuves que les parents catholiques soient moins préparés que les autres à éduquer des enfants, ni que le climat religieusement orienté d’un foyer catholique ait une influence néfaste sur l’enfant. Enfin les tribunaux pour mineurs s’expriment sur chaque cas particulier, et c’est précisément leur rôle que de déterminer l’aptitude des potentiels parents adoptifs.
En définitive, malgré l’opposition d’une partie, je crois qu’il faudrait permettre aux catholiques de se marier et d’adopter des enfants. Exactement comme les informaticiens et les homosexuels.